Peggy Caperet, psychologue : "S'insérer dans le réseau des professionnels de santé"

Dix ans après sa première installation en libéral, la psychologue Peggy Caperet nous livre ses conseils pour développer une patientèle suffisante et adaptée à ses compétences. Pour elle, il est aussi important de se rendre visible en ligne que de cultiver son réseau de praticiens.

 

 

Quels sont les meilleurs outils digitaux à utiliser lorsque l’on s’installe ? 

Il faut s’inscrire rapidement sur un ou plusieurs annuaires. Lorsque j’ai ouvert mon premier cabinet, j’ai surtout utilisé les Pages Jaunes. Aujourd’hui, je recommande aux débutants de s’inscrire sur Doctolib et d’y mettre une bonne photo ! On peut aussi créer un petit site-vitrine pour se présenter aux patients, en complément de la page Doctolib. C’est ce que j’ai fait à mes débuts. Et j’ai eu des retours positifs : les patients ont apprécié d’y trouver des informations approfondies sur ma pratique. Je recommande de le rédiger le plus simplement possible, en utilisant des mots de tous les jours plutôt que du jargon de psychologue. 

 

Google My Business est-il un instrument adapté aux besoins des psychologues ? 

Oui, c’est un outil qui peut s’avérer très utile à condition de bien s’en servir. Lorsque l’on débute, on peut tout à fait demander à quelques patients de déposer un avis si l’on sent que leur thérapie se déroule bien. Si l’on reçoit un avis négatif, il faut être capable de rédiger une réponse courtoise pour inviter le patient mécontent à discuter de son ressenti avec vous. Cela demande une certaine vigilance. 

 

Quelles sont les bonnes pratiques à connaître en dehors de la sphère digitale ? 

Il est important de s’insérer dans le réseau des médecins, kinésithérapeutes, ostéopathes et psychologues du quartier. Ce n’est pas une tâche évidente, car les praticiens sont très occupés par leur patientèle et n’ont pas toujours le temps de vous rencontrer. Mais c’est une étape importante pour se faire connaître et pour créer un réseau de professionnels susceptibles de vous recommander à leurs patients.

 

Vous êtes spécialisée en gestion des problématiques interculturelles. Comment utilisez-vous cette expertise dans le développement de votre patientèle ? 

Je cherche à me rapprocher des entités qui peuvent être concernées par l’interculturalité. Je me suis par exemple présentée à des ONG internationales : ce sont des institutions dont les salariés passent souvent plusieurs années à l’étranger et peuvent connaître une certaine souffrance dans les premiers temps de leur retour en France. J’ai également proposé d’intervenir à titre gracieux auprès d’associations concernées par les problématiques interculturelles. Aujourd’hui, cette expertise concerne 60 % des demandes de consultations et 40 % de ma pratique. 

 

Un dernier conseil aux débutants ? 

Je me répète, mais c’est important : ne comptez pas que sur Internet pour vous faire connaître... et cherchez des réseaux pour pallier l’isolement qui peut être propre à l’activité libérale. 

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Je suis d'accord d'une manière générale à ce qui est écrit, mais après plus de trente années de pratique, rencontrer de visu les personnels de santé du village ou du quartier, me paraît plus opportun et préférable à la présentation internet.

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