[Porte ouverte] La fibre collective de Christophe Pioch, psychologue (1/2)

Travailler seul : très peu pour lui ! Depuis qu’il s’est installé en libéral en 2020,  @PiochChristophe exerce en coopération et en complémentarité avec d’autres professionnels. Il nous ouvre les portes des cabinets pluridisciplinaires dans lesquels il s’investit à Clapiers et à Montpellier (34), dans ce tout premier épisode de notre nouvelle rubrique “Porte ouverte”


Partir des besoins du patient

Pendant des années, c’était ici qu’il fallait venir pour trouver en un seul et même lieu tout l’outillage dont vous aviez besoin : des vis, des clous, des boulons, des écrous, des pièces rares. La quincaillerie du centre de Montpellier a fermé ses portes, les vis, les clous, les boulons, les écrous ont disparu. Ils ont laissé place à une vingtaine de professionnels du soin et du bien-être, chevilles-ouvrières de parcours de santé adaptés à chaque patient qui franchit le seuil du centre Eau de Verveine, installé dans les locaux de l’ancien commerce de détail depuis le 1er avril 2021.

 

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Ce lieu, c’est le Dr Robert Le Stum, médecin généraliste, qui en a eu l’idée. Une de ses patientes, atteinte d’un cancer, lui avait fait part de ses difficultés à se déplacer d’un professionnel à un autre, d’un cabinet à l’autre, d’un bout de la ville à l’autre. “Ici, nous partons des besoins du patient, nous nous organisons autour de lui”, explique Christophe Pioch, psychologue et thérapeute EMDR. Lui s’est installé dans les locaux dès l’ouverture, séduit par la philosophie du centre, mêlant complémentarité et bienveillance. “Les patients ont besoin de simplification dans leur prise en charge, c’est pourquoi nous mettons en place des parcours de soins”, détaille-t-il. De fait, un patient atteint de la maladie de Parkinson peut voir intervenir autour de lui jusqu’à 30 professionnels du médical, paramédical et médico-social, selon les estimations de l’Institut Montaigne

 

Des parcours coordonnés et pluridisciplinaires

Construits et coordonnés par les professionnels, les parcours proposés par le centre Eau de Verveine sont individualisés et permettent d’offrir au patient une approche globale et pluridisciplinaire, dans laquelle tous les facteurs sont pris en compte : médicaux, sociaux, environnementaux…  “Un parcours pour un patient en rémission après un cancer peut ainsi comprendre des séances avec la diététicienne, des séances avec un psychologue, des actions pour reprendre confiance en soi, en son corps, du yoga…”, précise Christophe Pioch. Des parcours autour de l’épuisement professionnel, de la périnatalité, de l’endométriose sont aussi en construction.

 

Le centre, porté par un promoteur immobilier Montpelliérain, compte un médecin généraliste, trois psychiatres, deux psychologues, cinq masseurs-kinésithérapeutes, deux ostéopathes, une orthophoniste, une diététicienne, un naturopathe, une réflexologue, une art-thérapeute, une praticienne en hypnose, une spécialiste en bilan sport-santé… “Chacune de nos professions peut apporter quelque chose”, ajoute Michèle Cahuzac, diététicienne au centre Eau de Verveine. “Travailler en synergie : c’est la base! note Valérie Lévy, réflexologue. “Nous avons tous nos compétences, le but, c’est de les mettre à profit sur une même problématique. Pouvoir proposer au patient une solution qui lui convient le mieux, et surtout ne pas le laisser sans rien. L’avantage ici, c’est la facilité d’accès à un maximum de professionnels et donc de propositions réunis dans un même lieu. C’est ce concept qui m’a plu et m’a convaincue de rejoindre le centre.” 

 

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Une fibre pour l’exercice collectif

C’est aussi ce qui a séduit Christophe Pioch. Après une première partie de carrière de psychologue et consultant orienté travail dans une entreprise de conseils, il a souhaité s’installer en libéral. Mais pas de manière isolée: “j’ai toujours travaillé en équipe. Dans mon précédent poste, je travaillais en lien avec les médecins du travail, les représentants du personnel… Je ne me vois pas exercer seul dans mon coin. Je crois que j’ai une fibre pour le collectif !”, analyse-t-il. Voilà pourquoi il a rejoint plusieurs structures pluridisciplinaires : le centre Eau de Verveine de Montpellier, donc, mais aussi un cabinet à Clapiers, aux côtés d’hypnothérapeutes et d’une micro-nutritionniste, et la Clinique de l’anxiété, une structure fonctionnant entre autre en téléconsultation. Les semaines de Christophe Pioch s’articulent autour de ces trois cabinets, où s’alternent consultations en présentiel et à distance. “Nous communiquons de manière différente entre collègues dans chacun des lieux où j’exerce. Au sein de la Clinique de l’anxiété, les échanges sont formalisés, nous nous réunissons deux fois par jour en visio. Dans mes cabinets à Clapiers et Montpellier, cela se fait de manière plus informelle et tout aussi fluide. Dans tous les cas, j’apprécie de pouvoir travailler auprès de professionnels avec qui je partage une énergie commune et qui ont des compétences complémentaires aux miennes. Quand une problématique n’est pas de mon ressort, je sais que je peux adresser la personne à un collègue spécialisé. Je peux recommander la bonne personne, dans une démarche simplifiée. Au-delà de cet adressage, nous arrivons à travailler de manière complémentaire et coordonnée entre nous. Je travaille par exemple beaucoup avec ma collègue micro-nutritionniste, il y a un lien important entre l’alimentation et le psychique. La porte d’entrée peut se faire côté nutrition autant que côté psychologie”, explique Christophe Pioch.

 

Découvrez la suite dans le deuxième volet de ce reportage

 

 

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Bonjour,

Oui, rien de mieux que d’exercer à plusieurs.

Ici, nous sommes 3 dans notre cabinet de psychologues et psychanalystes, en banlieue sud de Paris.

Depuis des années,  les mercredis nous ouvrons notre porte à quelques collègues pour une réunion clinique hebdomadaire à plusieurs.

Oui, travailler à plusieurs permet d’échanger avec les collègues et de questionner et vivifier notre clinique.

 

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