Remboursement des consultations chez le psychologue : on fait le point !

https://www.psychologies.com/Actualites/Sante-mentale/ManifestePsy-les-psy-sont-en-colere?fbclid=IwAR1YFuOxkkkDPRVli7KVIiMtmu4y433Cntj9QmLp6nOdUA2hN5G9OvHP9vU

 

Un article qui résume assez bien la situation et la précarisation qui attend la profession si ces conditions tendent à se généraliser. Je rejoins les commentaires précédents. Le fond est prometteur, mais la forme est dénuée des réalités du terrain et du travail psychothérapeutique.

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Les psychologues doivent absolument boycotter et se mobiliser  pour ne pas dévaloriser notre métier.

Ces "pseudo remboursements" ne sont qu'un effet d'annonce politique sachant que 1°) cette prise en charge est limitée dans le temps et que 2°) les conditions de remboursement et de pratique sont telles pour les psychologues qu'aucun praticien sensé ne peut adhérer à cette mascarade!

Pour ma part, je ne rentrerai pas dans ce système. En revanche, je fais de plus en plus de factures pour mes patients qui ont des prises en charge par leurs mutuelles et qui elles pratiquent des tarifs "corrects et décents"!

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Bonjour.

Bien entendu, il faut se positionner avec fermeté sur non seulement un remboursement inacceptable dans ces conditions mais aussi sur l'accès libre aux psychologues sans prescriptions médicales. Le problème alors pour l'Etat est une perte de maitrise des dépenses de santé. La prescription du médecin n'a que cet intérêt d'un point de vue politique. Il y a des articles sur ces sujets sur le site du syndicat national des psychologues et sur le site de la société française de psychologie et d'autres... Par ailleurs, la question en arrière plan de tout ça est aussi préoccupante : quels soins psychiques et autonomie pour les psychologues pour l'avenir lorsque l'on s'aperçoit des "bonnes pratiques proposées par l'HADS ?

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Bonjour

En effet l'enjeu est de taille, un nouage éthique et politique, l'Ecole de la cause freudienne organise un forum   en webinaire ouvert à ceux qui le désire : le jeudi 27 mai à partir de 21h; https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_RjWo26TYTIeb2TaYBCIeBQForum 27 mai ECF.png

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Qui a écrit dans ce guide que les psychologue n'avaient pas de code de déontologie ???

c'est une erreur il y a UN CODE DE DEONTOLOGIE DES PSYCHOLOGUES

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Bonjour,

Au risque de susciter des cris, il me semble que toutes les données ne sont pas exposées dans ces crtiques du dispositif.

En effet, à moins que j'ai été mal informé lors des discussions diverses avec les gens de la CPAM, l'objectif est de pouvoir par la suite accéder à un remboursement de 44 Euros pour les patients, ce qui, avec des séances à 50 Euros ne me paraît pas insurmontable dans le reste à charge. 

La prise en charge totale n'étant peut être pas la meilleure solution ( diplômé en 88, c'est ainsi que je vois les choses, implication du patient) mais avec les complémentaires santé il ne restera pas beaucoup à régler au patient.

Pour ce qui est de la durée des entretiens 45 mn, 60,90...c'est effectivement fonction de chacun. Rien n'est figé.

Pour rappel, la 1ère consultation dans le dispositif est de 45 mn pour 32 Euros, et la 2ème série de 10 idem. J'en conviens c'est peu, mais le but est de permettre par la suite à tous de pouvoir consulter (actuellement le dispositif concerne les 18-60 ans) donc, il me semble qu'il y a là une base sur laquelle s'appuyer afin de permettre au plus grand nombre d'avoir accès à nous.

Pour ce qui est des complémentaires santé, à voir l'avancée du process.

 

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Je rêve depuis de nombreuses années que la gouvernement français valorise davantage les métiers de la santé mentale en permettant un meilleur accès pour tous. Seulement, en tant que Psychologue du Travail, comment accepter une proposition qui va soulager financièrement les patients mais qui va causer un mal-être terrible chez les professionnels qui vont devoir effectuer un travail de non qualité. Comment être satisfait de son travail avec une contrainte de réaliser une séance de psychologie en 30 min. Cela est impossible ! De plus, comme tous mes confrères et consœurs, je pointe le tarif horaire proposé qui va engendrer la précarité du statut libéral. Il ne faut pas oublier que les Psychologues doivent se former continuellement, gérer leur cabinet comme un petit chef d'entreprise qui doit payer des charges et des impôts qui restent souvent très élevés. Nous nous dirigeons vers un travail à la chaine pour rentabiliser alors que nous effectuons ce métier par passion et volonté d'aider autrui, avoir de l'humanisme. Comment aider des personnes en difficultés si les professionnels n'ont pas un environnement et des conditions de travail adéquats ? L'idée d'une prise en charge va, je l'espère cheminer, en reconsidérant la durée des séances, le taux horaire et tout ce qui permettra aux professionnels de travailler dans des conditions dignes. 

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Nous assistons, depuis de nombreuses années à un nivellement de notre profession vers le bas. Aujourd'hui, il est temps d'agir.  Une manifestation est prévue le 10 juin prochain. Voici le lien https://www.appeldu10juin.com/

N'hésitez pas à le diffuser autour de vous.

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c'est fait sur mon facebook

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Merci pour ce guide plutôt clair. 

Je rejoins mes confrères et consoeurs quant aux effets délétères de la prise en charge de nos consultations proposée par la CPAM. 

 

Je rappelle l'appel à la manifestation des psychologues du jeudi 10 juin partout en France!

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les nouvelles conditions annoncées par Macron ne sont pas mieux, 40 euros pour un bilan et 30 euros quelques soit la durée de la consultation, sans possibilité de dépassement d'honoraire est insupportable si l'on veut pouvoir vivre décemment de notre métier, et surtout accueillir correctement la parole de nos patients. le seul mot d'ordre pour l'instant est le Boycott de ces mesures.

il y a une réelle incompréhension de notre travail tant des instances gouvernementales que des médecins et des psychiatres. 

notre travail consiste à recevoir la parole souvent difficile des personnes en souffrance psychique et qu'il faut du temps incompressible pour qu'elle se délie, pour qu'une alliance se crée entre le patient et le psychologue.

 

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Bonjour, 

Nous sommes le 5 avril 2022, date de démarrage de l'accompagnement psy remboursé par la SS, et premier RV pris dans ce cadre sur mon agenda Doctolib. Et encore, la personne a eu la bonne idée de joindre la prescription médicale mentionnant le programme Mon Psy. 

Je n'ai pas l'intention de m'inscrire dans ce processus, il m'a donc fallu envoyer un mail à cette personne et annuler le RV. Mais bientôt viendront sans doute des prises de RV venant de personnes qui penseront que tous les psys adhèrent à cette démarche. Que ferons-nous alors : appeler chaque personne pour expliquer que non, laisser venir la personne et lui annoncer la mauvais nouvelle ? 

Que compte faire Doctolib pour nous simplifier la vie, au risque de voir partir ses adhérents psy ? Est-il possible d'avoir un champ très visible dès le début de la prise de RV pour que nous puissions indiquer que nous ne sommes pas conventionnés ? Car croyez-moi, ça va être un tsunami.  

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Bonjour amis psychologues,

 

Je découvre aujourd'hui vos critiques concernant le remboursement de vos séances de psychothérapie par l'Assurance Maladie, et certaines d'entre-elles m'interpellent.

 

J'aimerais bien savoir, en toute transparence, quel chiffre d'affaires mensuel brut considérez-vous comme légitime pour rétribuer votre travail et vos compétences ?

Je serais également curieux de savoir pourquoi certains d'entre vous estiment que l'adressage par le médecin traitant est inutile.

 

Cordialement,

 

Romain Loeffler

Médecin généraliste libéral

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@RomainLoeffler 

Actuellement je gagne 5800 eur brut par mois à temps plein.

Ma séance coûte 65 eur et dure une heure.

Ma collègue psychiatre avec qui j'aime beaucoup travailler demande 90 eur pour 30 min...

Si je m'inscris à MonPsySanté, j'aurai 30 eur par patient. Je divise donc mon salaire par deux.... Ou la qualité par deux en décidant de faire du speed-therapie mais je risque un burn out et d'agraver les patients....

Qu'en pensez vous ?

Jean Baptiste

Ps :Et vous en tant que médecin, votre chiffre d'affaires ?

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@RomainLoeffler 

Concernant l'adressage :

-Est-ce qu'une orthophoniste ou un psychiatre a besoin d'un adressage pour travailler ? Non. Alors pourquoi les psycho?

 

-Les psychologues sont mieux qualifiés que les généralistes pour évaluer l'état mental d'un patient.

 

-Les généralistes sont débordés. Pourquoi leur rajouter une charge?

 

-Les patients n'osent pas toujours se confier et on leur demande de tout déballer chez le généraliste pour avoir accès au psycho. Exemple : raconter que vous avez été violé ou que vous vous scarifiez n'est pas évident. C'est donc un frein supplémentaires à la consultation psy qui a déjà tendance à traîner pour beaucoup de patients.

 

-il y a un risque d'assujettissement des psychologues aux médecins. Les psychologues tiennent à leur autonomie de pratique.

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@RodaryJeanBaptMerci de m'avoir répondu en toute franchise !

 

Sur le plan financier, mes consultations durent en moyenne 30 min en incluant la partie administrative, pour une rémunération moyenne autour de 30 €. Globalement, je gagne 60 € bruts de l'heure pour mon activité de médecin généraliste libéral, ce que je considère comme une insulte à mon investissement et à mes compétences. J'ai donc une activité complémentaire en téléconsultation auprès de mutuelles qui est beaucoup plus lucrative (3/4 à de mon chiffre d'affaires pour 1/2 de mon temps de travail) mais beaucoup moins épanouissante.

 

Si je m'intéresse maintenant à vos chiffres, un rapide calcul me permet de déduire que vous recevez environ 4 patients par jour. Ai-je juste ? Je trouve cela plutôt confortable, même pour des séances d'une heure. Je comprends que la proposition du gouvernement représente une baisse de revenus pour vous, cependant ne pensez-vous pas que vous pourriez augmenter votre clientèle à 6 patients par jour sans risquer le burn-out ?

 

Concernant l'adressage, vous avez pris 2 mauvais exemples puisqu'un bilan et une rééducation en orthophonie nécessitent une ordonnance, et une consultation chez un psychiatre nécessite (théoriquement) un courrier d'adressage du médecin traitant. Pour vous donner mon point de vue de médecin généraliste, je pense qu'il est important qu'un patient en souffrance psychique et en demande de soins, commence son parcours de soins par son médecin traitant, pour plusieurs raisons :

  • Parce que je crois que le rôle du médecin traitant est de connaître son patient dans toutes ses dimensions. C'est ce qu'on appelle parfois pompeusement la médecine holistique. Pour cela encore faut-il le voir lorsqu'il a un problème qu'il n'arrive plus à gérer seul.
  • Parce que nous avons un rôle médical à jouer, la prise en charge d'une souffrance psychique ne se limitant pas toujours à une psychothérapie (traitement psychotrope, arrêt de travail, prise en charge médico-sociale, etc.), et une souffrance psychique étant parfois secondaire à un trouble organique (certaines carences alimentaires, certains troubles du sommeil, etc.). Nous sommes complémentaires du psychothérapeute.
  • Parce que nous connaissons à la fois le patient et le réseau de soins environnant. Nous pouvons donc orienter d'emblée le patient vers le psychothérapeute qui nous semble le plus adapté. Combien de patients se découragent d'avoir enchaîné les "mauvais psy" ?

Après, je veux bien admettre que j'idéalise un peu les choses, car dans le contexte déficitaire actuel, beaucoup de généralistes ne prennent pas le temps d'accompagner ces patients et sont bien contents de pouvoir se "décharger'" sur vous. Mais je trouve que c'est de la médecine au rabais qu'il ne faut pas encourager.

Au sujet de l'une de vos remarques, je tiens à vous préciser que je n'oblige jamais un patient à rentrer dans les détails avec moi s'il ne le souhaite pas, et je ne suis pas sûr que beaucoup de mes confrères refusent de réorienter un patient en souffrance psychique manifeste au simple prétexte qu'il ne nous a pas tout raconté 😉

 

Enfin, concernant votre crainte de perdre votre indépendance, je comprends tout à fait. Je suis moi-même totalement assujetti à l'Assurance Maladie comme l'immense majorité de mes confrères généralistes libéraux, et d'ailleurs je crois que c'est surtout envers cette Assurance Maladie qu'il faut avoir peur, beaucoup plus qu'envers nous qui n'avons aucune raison de refuser de vous adresser des gens !

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Bonjour à tous

Tout d'abord un petit recadrage par rapport à MON PSY,

1e Nous devons sélectionner les patients envoyés par le médecin généraliste car nous faisons un bilan la première séance. Nous allons pas accepter tout le monde !

2e Nous ne devons réorienter les personnes en addiction avec des produits, les cas de troubles neurodéveloppementaux sévères, les troubles du comportement alimentaire graves, les antécédents psychiatriques dans les 3 ans, les personnes en ALD ou invalidité, les risques suicidaires, les troubles anxieux ou dépressifs graves

Donc je vais refuser la moitié des patients que je suis actuellement !!!

3e Le temps de séance : je pratique l'EMDR méthode thérapeutique qui nécessite des séances d'une heure donc exit ces patients encore dans le dispositif

4e Pas de dépassement d'honoraire : je suis psychothérapeute depuis 20 ans, mes séances d'une demi-heure sont actives et pas seulement en écoute passive, le patients sortent avec beaucoup plus qu'avec un psychologue débutant (pardon pour les collègues) non formé en psychothérapie.

Cette qualité, cette "plus value" acquise durant des années et de nombreuses formations n'est pas valorisée, j'aurais aimé que seuls les patients décident s'ils veulent payer un peu plus pour me choisir. Mais c'est impossible, encore un nivellement par le bas !

 

Dommage, cette action aurait pu aider de nombreuses personnes mais comme d'habitude on a pas tenu compte des avis des psychologues et le gouvernement à fait sa petit affaire sans le psychologues.

J'aurai préféré que des postes soient créés dans les hôpitaux ou des psychologues débutants auraient pu travailler encadrés par leurs collègues.

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@RomainLoeffler 

Merci pour votre message constructif. Je vais essayer de répondre point par point.

 

Je vois 5 patients par jour et non pas 4 comme vous l'avez calculé. Votre calcul ne doit pas tenir compte des tarifs réduits que j'applique parfois. Je suis aussi supervisé régulièrement. Je fais ma comptabilité. Je fais des courriers aux médecins. J'écris dans les dossiers. Je me forme et ça prend du temps. Bref vous le savez il y a beaucoup d'à côté. Je travaille environ 35h par semaine et je gagne correctement ma vie. Je trouve mon métier passionnant mais aussi difficile, complexe, exigeant. Et donc mon salaire ne me semble pas excessif : environ 2600 eur net par mois (en tenant compte des vacances) pour un bac+5 ayant une formation continue exigeante et des responsabilités importantes. Le gouvernement nous propose de réduire cette rémunération de moitié : j’aurai donc droit à 1300 eur par mois si je fais des consultations à 30 eur. Quelle profession serait prête à diviser sa tarification à l'acte par deux ? C'est ce qu'on nous propose... Vous proposez que j’augmente les cadences pour maintenir un salaire décent ? Mais après avoir vu 5 patients qui souffrent et m'être hautement concentré avec empathie et engagement, je suis bien fatigué. Donc non je ne veux pas alourdir mon agenda. La qualité va baisser. Les risques pour moi et le patient vont augmenter.

 

Soyons clair : le fait que les généralistes soient méprisés sur le plan de leur rémunération (alors que les médecins spécialistes se gavent et que c'est honteux) ne doit pas nous conduire à accepter nous aussi ce mépris.

 

Concernant la prescription et le parcours de soin que vous défendez :

-Ok les orthophonistes sont un mauvais exemple. Il n’en demeure pas moins que l’accès direct aux professionnels de l’accompagnement est parfois une bonne chose. Cf cet article : www.lequotidiendumedecin.fr/liberal/exercice/acces-direct-aux-paramedicaux-ces-medecins-qui-disent-banco

Concernant les psychiatres, dans la pratique les patients ne passent pas toujours par leur généraliste et c’est très bien. Pourquoi pas les psychologues ?

L'accès direct et libre au psychologue n'empêche pas de se confier à son généraliste. La prescription oblige à se confier…. Ce n’est plus une liberté, c’est imposé. J’ai des patients qui ne souhaitent pas partager leur intimité à leur médecin. Ce sera un frein au soin pour certains. Les gens ont déjà suffisamment de mal à venir se confier chez le psychologue pour la 1ère consultation. Et ils ont déjà toute la liberté de venir se confier à leur médecin qui peut pratiquer de manière bio-psycho-social sans problème. L’accès direct au psycho n’empêche pas le généraliste d’avoir cette pratique holistique. Les psychologues sont compétents pour orienter vers le médecin. Ils adressent déjà aux médecins pour des évaluations médicales en vue d’arrêts de travail, prescriptions de psychotropes, demande d’AAH, etc. . J'adresse régulièrement à des généralistes et inversement. Alors pourquoi en faire une contrainte ? La prescription alourdit et retarde la prise en charge de psychothérapie. Pas besoin non plus du médecin pour être recommandé. Le bouche à oreille fonctionne bien. L’adressage sans ordonnance aussi, entre psychologues, entre médecins et psychologues.

 

Et il y a tellement d'autres absurdités dans ce dispositif. Par exemple le tri des patients. Il faut avoir une souffrance légère à modérée pour être inclu. Donc les patients les plus souffrants n'y ont pas le droit. Ceux qui en ont le plus besoin sont exclus... C'est choquant.

 

Qu'en dites vous ?

 

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@RodaryJeanBapt 

 

Concernant votre rémunération, je vous remercie pour ces détails car cela permet vraiment de sortir des clichés et de saisir le fond des choses. Vous l'avez compris, le conventionnement c'est le début de la paupérisation et des soins bâclés. Vous avez encore la chance d'avoir le choix, pour moi il est inconcevable de faire payer mes patients pour de la médecine de premier recours : je ne veux pas qu'un patient se prive de me consulter pour des raisons financières.

 

Concernant l'accès direct, j'entends vos arguments mais je ne suis pas convaincu, pour les raisons que j'ai précédemment évoquées. En outre, pour vous répondre, je pense qu'il n'y a jamais d'urgence à initier une psychothérapie. Je pense que ce n'est pas le rôle du psychologue d'évaluer l'indication de psychotropes ou de démarches médico-sociales. Je pense que les accès directs incitent à la surconsommation de soins et donc à l'engorgement de l'offre, au nomadisme médical et donc à l'errance diagnostique et thérapeutique, au mépris des compétences médicales voire parfois au charlatanisme.

 

Je crois au renforcement du parcours de soins coordonnés, ce qui passe impérativement par la revalorisation du métier de médecin traitant (les 10 prochaines années vont être absolument catastrophiques) et probablement aussi par le conventionnement des psychologues avec des tarifs un peu plus corrects (le problème c'est que si on vous propose plus, il va devenir évident que les généralistes sont sous-payés ^^).

@RomainLoeffler 

-Je crois que le risque de surconsommation et de nomadisme de psychothérapie ne va pas se produire car la majorité des patients n'aime pas changer de psychologue et ont du mal à passer la pas de la 1ère consultation.

-On est d'accord : il est urgent que les médecins généralistes soient enfin respectés et revalorisés. Et d'arrêter de surpayer les spécialistes.

-Il n'y a pas d'urgence à initier une psychothérapie mais la retarder d'un mois à cause d'une obligation de passer chez le médecin, c'est retarder le soulagement de la souffrance et parfois aggraver le patient.

-Le gouvernement encourage le charlatanisme en paupérisant les psychologues. Un psychopraticien (titre non protégé) à Lyon, c'est 60 eur la séance... Un psychologue conventionné = 30 eur la séance.

-Pour ma part, je me sens plus apte qu'un médecin généraliste pour évaluer de l'état mental d'un patient et faire des diagnostics psychiatriques. Les psychologues sont capables de détecter lorsque consultation médicale doit avoir lieu. Il suffit de savoir évaluer le niveau de sévérité de la souffrance et d'évaluer le retentissement fonctionnel, et d'adresser en conséquence.

 

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