Faire face à la hausse des consultations de santé mentale chez les médecins généralistes

La pandémie mondiale laisse des traces sur les organismes, y compris sur la santé mentale des individus. Entre maladie et conséquences des restrictions sanitaires, une partie grandissante des Français se trouve confrontée à des symptômes dépressifs, comme le constatent les médecins généralistes. Pour trouver des réponses et prendre en charge au mieux vos patients sur ces questions, notre étude peut vous accompagner.

 

Les femmes et les jeunes semblent souffrir davantage de cette tendance dépressive 

 

Ce sont les enseignements d’une enquête de la Drees. La santé mentale décline à l’inverse des symptômes dépressifs qui grimpent au fil des mois : + 2,5 points entre 2019 et 2020. Les jeunes de 15 à 24 ans sont particulièrement concernés avec une hausse de 12 points sur la même période, tandis que les femmes souffrent d’une hausse de plus de 3 points. En cause, les conséquences au sens large de la crise sanitaire : peur de la maladie, suites de l’infection, confinement isolé, situation financière qui se dégrade… 

 

L’impact sur le planning des médecins généralistes 

 

Les Français consultent les professionnels qualifiés pour les soutenir face à ces difficultés mentales : psychologues, psychiatres et psychothérapeutes bien sûr… mais aussi médecins généralistes. La Drees constate ainsi que 72 % de ces derniers ont ressenti une hausse des consultations de santé mentale durant le second confinement, à l’automne 2020. Une tendance qui prend de l’ampleur depuis le début de la crise, et qui pousse les médecins généralistes à renforcer leur arsenal de réponses possibles à ces troubles pour leurs patients.

  

Prendre soin des patients qui souffrent de troubles dépressifs : réponses et retours d’expérience 

 

Les Rendez-Vous du Doctolab se sont tenus en janvier dernier sur le sujet de l’impact de la Covid-19 sur la santé mentale. Nous avons réalisé une étude exclusive en amont de cet événement, avec une analyse de la situation et l’expertise et les retours d’expérience de nos témoins. Déconstruire les tabous autour de la santé mentale, être accompagné par un pair ou encore formé, vous pouvez actionner des leviers pour mieux faire face à cette situation. 

 
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Bonjour à tous,

Je suis psychologue clinicienne psychopathologiste. L'augmentation des demandes de premiers rdv est surtout sensible chez les jeunes, adolescents et jeunes adultes, puis chez les plus âgés, 65 à 80 ans. Ils semblent les plus touchés par les restrictions, le manques de contacts sociaux, physiques.

Mes consoeurs-frères médecins sont parfois démunis face à la détresse psychologique de ces populations et conseillent à leur patient de prendre un rvd auprès d'un "psy". Les CMP, UPA et service de pédiatrie sont débordés, les gériatres et psychiatres (en nombre insuffisant) idem. Je suis en peine d"'absorber" le flux de nouvelles demandes, sans compter un autre volet de mon activité. Je suis également expert judiciaire psychologue et la vague de procédures en cours suite au premier confinement enfle régulièrement. Et la deuxième , voire troisième ?

Je suis persuadée qu'il va nous falloir ensemble créer de nouveaux outils et modes de prise en charge. La téléconsultation (bien qu'elle ne puisse pas me convenir), mais d'autres choses aussi.

Je souhaite qu'une réflexion et qu'une refonte de la psychiatrie française, une meilleure collaboration entre les professionnels de la santé, pas que mentale, s'engage.

Au plaisir d'échanger et de cocréer.

Bien cordialement et bon courage à tous.

MRC

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bonjour

je suis psychologue, psychothérapeute et je n'ai pas constaté, depuis un an, des consultations pour des troubles différents des troubles habituels de consultation.

Il est vrai que je vis dans le Var au bord de mer, la crise sanitaire n'a pas le même impact qu'à Paris.

Bon travail à tous

Maguy Maloigne

Je suis psychologue-psychothérapeute et entre le premier confinement et les suivants, j'ai constaté plus de recrudescence des problèmes liés à la santé mentale : dépression, perte de repères. Pour le première fois de ma vie de consultante, j'ai adressé deux personnes de 30 ans aux urgences psychiatriques. Les deux étaient suicidaires et j'ai appris, par les urgences psychiatrique que l'un des deux avaient été hospitalisé une semaine avant pour tentative de suicide et qu'il n'avait pas voulu resté. Beaucoup de personnes entre 20 et 4O ans consommatrices de produits liés à des addictions.

A plus,

Muriel Labaune  

bonjour à toutes et à tous,

je suis psychologue et pour ma part qui découvre la téléconsultation depuis mon inscription récente sur DOCTOLIB au mois de février, j'ai vu tout de suite une hausse de demandes au mois de mars qui concerne un publique de jeunes adultes. il s'agit de problématiques qu'on rencontre habituellement en consultation : travail de deuil lié à des pertes de personnes chères, Dépression et Anxiété généralisée. par contre il est important de souligner que le contexte actuel qui est anxiogène exacerbe la symptomatologie chez les personnes anxieuses. le dehors qui est devenu menaçant renvoi à l'insécurité  intérieure. ces troubles que j'observe chez mes patients évoluent dans un contexte non seulement anxiogène mais continuellement changeant et incertain. la perte des repères qui jusque là ancrées dans nos modes de vie, dans nos routines, des règles sociales qui régissaient nos relations et nos codes sociaux laissent place à la construction d'un nouveau monde, une nouvelle façon de faire et d'appréhender l'avenir. 

la perte des repères exige une élaboration nouvelle du monde dans lequel nous vivons aujourd'hui, un environnement qui génère beaucoup d'angoisse chez beaucoup de personnes et en conséquence nous somme en plein dans le travail de deuil de cette vie d'avant le COVID.

Vous êtes-vous enquérit de l'état de santé mentale des médecins eux-mêmes ou n'est-ce pas la peine car ils sont indestructibles ?

La question voir l'étude mériteraient d'être posées.

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Je suis psychologue-psychanalyste à Metz, et je participe depuis peu aux dispositif d'aide aux étudiants en détresse.

Le nombre de patients a nettement augmenté, et les étudiants souffrent particulièrement de la crise sanitaire.

Tout médecin généraliste peut adresser vers un psychologue du dispositif " spe", un étudiant en mal être, en indiquant chèque psy, sur une feuille avec ses coordonnées et ou " consultations psychologiques dans le cadre du dispositif " spe".

Pour les médecins débordés également par l'afflux de ces patients qui vont mal psychiquement, un lieu de parole pour eux, en individuel ou en groupe, peut les aider à prendre le   recul nécessaire pour continuer à travailler le plus sereinement possible.. Les psychologues ont un lieu de supervision qui leur permet de décharger le trop plein de négatif, de tensions, de questions. Il me semble que  tout soignant verra un intérêt à faire appel à un tiers dans ce genre de contexte inédit, qu'est cette crise sanitaire.

 

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