Camille Champavère, kiné : “Un premier confinement difficile”

Comment les masseurs-kinésithérapeutes vivent-ils la pandémie de Covid-19 ? Camille Champavère, kinésithérapeute installée à Vénissieux (69), aide à mieux comprendre la situation vécue par la profession depuis le début de la pandémie et parle des aides publiques proposées aux thérapeutes.

 

Le contexte de pandémie a-t-il affecté les kinésithérapeutes ? 

Le premier confinement a été difficile. Nous avons reçu des orientations contradictoires. D’une part, le Conseil de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes nous a demandé de fermer les cabinets. De l’autre, les Agences régionales de santé, c’est-à-dire les instances qui détiennent effectivement le pouvoir d’ordonner l’arrêt de l’activité, ne se sont pas exprimées. Nous avons donc fait face à un certain flou pendant plusieurs semaines. Plusieurs de mes confrères et consœurs ont cessé de travailler, ce qui a naturellement eu un impact négatif sur leurs revenus. Pour ma part, j’ai complètement fermé mon cabinet pendant deux semaines, le temps d’obtenir des masques, puis j’ai proposé des soins à domicile pour les urgences. 

 

Et depuis la levée du premier confinement ? 

Nous avons l’autorisation d’exercer. Et nous ne sommes pas concernés par les nouveaux confinements ou couvre-feu. Les choses sont donc redevenues aussi normales que possible. Pour ma part, en tout cas. Mais je devine que le contexte reste difficile pour mes confrères et consœurs qui exercent dans des zones où le nombre de kinésithérapeutes est élevé. Ou pour ceux qui ont investi des sommes importantes dans leur cabinet juste avant le premier confinement. 

 

Avez-vous bénéficié d’aides publiques depuis le début de la pandémie ? 

Tous les kinésithérapeutes ont eu droit à un chèque de 1000 € financé par la Carpimko, la caisse de retraite de la profession. L’Assurance Maladie a aussi proposé une compensation de la perte de revenus observée pendant le premier confinement, c’est-à-dire de mars à mai 2020. Et il y a eu les enveloppes du Fonds de soutien, à hauteur de 1500 € par mois maximum.  

 

Quid des aides sur les charges et les investissements liés au cabinet ? 

Pour ma part, j’ai profité du report des échéances liées à l’emprunt effectué pour mon cabinet. Ensuite, j’ai obtenu un Prêt Garanti par l’État. Grâce à ces dispositifs, j’ai pu éviter un trou de trésorerie qui m’aurait mise en difficulté. Cependant, je devrai bientôt commencer à le rembourser. Donc sur le long terme, cette crise m'aura endettée. 

 

Il y a aussi eu des soutiens régionaux… ? 

Oui, mais je n’en ai pas eu besoin. Un de mes confrères installé en Bretagne a bénéficié d’un emprunt à taux zéro. La métropole lyonnaise propose une aide aux indépendants sous conditions de ressources. Certaines Unions Régionales des Professionnels de Santé mettent à disposition du matériel de protection sanitaire. Mais toutes ces aides n’ont pas été reconduites en 2021. Ça vaut le coup de se renseigner.

 

Dans cette étude, vous trouverez :

  • des conseils rédigés en collaboration avec la Fédération Nationale des Etudiants en Kinésithérapie ;
  • des renseignements sur les contrats incitatifs et le forfait d'aide à la modernisation du cabinet ;
  • les conditions d'obtention et avantages de l'ACRE pour les masseurs-kinésithérapeutes.
2 « J'aime »

Bonjour,

 

Je suis étonné de la mention de ce chèque de la Carpimko car moi je ne l'ai jamais eu.

Mais peut-être fallait-il le demander.

 

JM ANGERMANN

Bainville sur Madon (54)

Il fallait faire la demande sur le site de la carpimko https://www.carpimko.com/la-covid-et-la-carpimko

cette aide à été clôturée le 31/12/2020 😕

Je l’ai demandé mais jamais reçu. Faut pas chercher c’est un peu flou.  J ai d ailleurs jamais reçu de retour de leur part. 

Moi non plus jamais entendu parler de cette aide de la carpimko dommage !