Bonjour,
La formation tout au long de son exercice professionnel est indispensable pour nos patients, nos étudiants et… nous-mêmes !
C’est une obligation réglementaire (disons-le, pas vraiment contraignante actuellement !), un devoir éthique et une occasion de se préserver de l’épuisement professionnel.
Je suis médecin généraliste et ai complété ma formation initiale par un parcours académique (clinicat de médecine générale, master 2 de santé publique, DIU de pédagogie médicale).
Actuellement, je suis chargé d’enseignement et maitre de stage.
Les formations peuvent concerner aussi bien la pratique clinique, les soins, les gestes techniques, la relation au patient (communication, hypnose…) que l’enseignement (formation à la maitrise de stage pour accueillir des étudiants, par exemple) ou encore la recherche (encadrement de thèse d’exercice, par exemple).
Je m’investis actuellement dans un projet de création d’une maison de santé. Des formations concernant la coordination, le management ou la gestion de projet pourraient m’être utiles !
Les formations classiques peuvent se dérouler en « présentiel », ou en ligne de façon synchrone (classes virtuelle) ou asynchrone. Elles peuvent être mono-discipliniaire ou pluri-professionnelle, ouvertes à d’autres professionnels de santé.
Webinaires, conférences, journées, forums, rencontres, congrès… sont d’autres d’occasions de sortir de son cabinet pour échanger et réfléchir sur sa pratique.
Citons encore, les groupes de pairs, les réunions de concertation pluri-professionnelles, et tous les échanges informels avec ses collègues autour d’un café !
S’investir auprès des étudiants, en les accueillant en stage au cabinet ou dans les cours à la faculté est une autre façon de se former et de maintenir une réflexion critique sur sa pratique.
Les formations agrées DPC peuvent être prises en charge par l’Agence Nationale du DPC et permettent une indemnisation pour le médecin (dans une certaine limite par année). D’autres formations FAF peuvent être prises en charge.
Nous recevons régulièrement des appels téléphoniques et email pour nous faire la promotion de formations professionnelles… on confine parfois au démarchage abusif voire harcèlement.
En même temps, il n’est toujours simple de s’organiser pour trouver une formation (les organismes sont nombreux), s’inscrire dans les délais (certaines formations sont très demandées), organiser son absence au cabinet (trouver un remplaçant devient compliqué) et la logistique (organisation familiale, transport voire hébergement).
La qualité des formations proposées est hétérogène, et peut varier au sein d’un même organisme. Le format pédagogique, la qualité des intervenants ou des supports et l’alchimie entre les participants ont une influence sur la formation. J’ai souvent été déçu par les quelques formations que j’ai pu effectuées en ligne. Pratiques pour se former à son rythme « quand on a un peu de temps », sur la pause déjeune par exemple, les modalités pédagogiques sont souvent pauvres…
Cela étant, on ressort (presque) toujours d’une formation avec de nouveaux éléments pour notre pratique, une motivation renforcée à retrouver nos patients. Cela fait du bien !
Nous bénéficions d’une grande liberté dans le choix de nos formations. Profitons-en pour se faire plaisir ! Je pense que cela participe efficacement à notre équilibre professionnel 😉
Habituellement, nous optons pour des formations sur des sujets qui nous intéressent déjà et donc pas forcément ceux où nous manquons le plus de connaissances ou de compétences. Peut-être faudrait-il parfois choisir certaines formations en dehors de sa « zone de confort », même si ça n’est pas toujours facile !
Voici quelques pistes de réflexion sur ce vaste sujet !