Les outils numériques au cabinet : se mettre au diapason

Les outils numériques sont devenus essentiels dans le parcours de soins, afin qu’il soit toujours plus fluide et les échanges facilités. Mais concrètement, comment faire en sorte que tous les utilisateurs de ces outils soient gagnants ? Comment assurer une réponse efficace aux exigences grandissantes du quotidien des médecins ? Eléments de réponses ci-dessous, avec le témoignage de deux médecins, et d’un directeur de projets à la Délégation Numérique en Santé.   

 

Les usages des patients moteurs des changements au cabinet

 

Ce sont bien les patients qui sont au cœur du parcours de soins, et par là-même, de l’évolution des pratiques dans les cabinets médicaux. C’est le parcours de soins qui nécessite toujours davantage de communication entre les praticiens, de temps médical pour les médecins, d’échanges facilités avec les assurances et mutuelles… Une coordination globale facilitée aujourd’hui par le numérique. Le Dr Jean-Lin Cavalerie, médecin généraliste, explique : “Tout le monde, dans notre société, est de plus en plus ‘connecté’. Médecins y compris. Donc un médecin connecté finalement, c'est simplement quelqu'un qui vit avec les usages de son temps, et les utilise dans sa pratique professionnelle, tout en étant conscient des limites que présentent ces outils numériques.” Et les patients sont particulièrement au fait des outils numériques en santé dans leur quotidien, comme le suggère notre étude réalisée en février 2022. Des usages qui se pérennisent, et auxquels doivent s’adapter les praticiens. 

 

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Professionnels de santé : avancer efficacement avec les bons outils 

 

Pour suivre les usages des patients, il faut s’adapter à ces derniers. Parfois, le moteur se trouve du côté des praticiens. Quels besoins au quotidien ? Gagner du temps, gagner en confort, mieux prendre en charge les patients, fluidifier tous les gestes du quotidien, faciliter l’accès aux soins pour tous… Des besoins auxquels doivent répondre précisément tous les outils, numériques ou non ! Le Dr Jonathan Favre, médecin généraliste, précise par exemple l’impact de la téléconsultation dans son quotidien : “La téléconsultation permet d'optimiser le temps médical et patient ! Cela rend l'accès aux soins plus simple pour le patient qui n'est plus obligé de patienter en salle d'attente, d'améliorer la prise en charge en permettant une consultation plus rapide pour décider ou non une venue secondaire au cabinet. Elle permet aussi d'améliorer la relation médecin-patient en permettant au patient de consulter dans un cadre rassurant pour lui, de sécuriser les échanges numériques, ou encore de développer l'autonomie du patient qui s'éduque à ce qui nécessite une consultation physique ou pas, ou à l’autosurveillance.

 

Demain, un cabinet entièrement connecté ? 

 

La téléconsultation qui, en miroir des propos du Dr Favre, trouve une place privilégiée aussi dans le parcours de soins, côté patient : 31 % des répondants à notre enquête ont déjà réalisé au moins une consultation vidéo. 

 

Faire confiance aux acteurs du numérique

 

Ce sont les patients et les professionnels de santé qui pilotent le développement des outils numériques en faisant évoluer leurs usages et en partageant leurs besoins. Mais les acteurs du numérique, publics ou privés, éditeurs ou institutionnels, sont aussi en première ligne de cette évolution, naturellement. 

 

Nous avons posé la question à Benjamin Luciani, Directeur de projets à la Délégation du Numérique en Santé : comment faire cohabiter avec succès le public et le privé dans ces initiatives ? “C’est tout le sens de la ‘Feuille de route du numérique’ en santé issue de Ma Santé 2022. Dans une logique d’État Plateforme, les pouvoirs publics viennent définir les règles du jeu, notamment en matière d’éthique, de sécurité et d’interopérabilité, et mettent à disposition les services socles permettant de garantir ces principes : INS, DMP, MSS, Pro Santé connect, etc. Il appartient ensuite aux acteurs privés de proposer leurs produits et services en respectant ce cadre et en s’appuyant sur les services socles opérés par les pouvoirs publics. Ils bénéficient également d’une meilleure visibilité pour orienter leurs actions grâce à la ‘doctrine du numérique en santé’ mise à jour annuellement par la DNS. C’est aussi une question de méthode, en associant systématiquement l’écosystème dans l’élaboration et la conduite des grands projets structurants pour le numérique en santé.

 

Doctolib participe aujourd’hui aux pilotes des actions publiques, pour s’intégrer parfaitement aux outils et fournir le meilleur service possible aux usagers, patients et praticiens. Une collaboration active et essentielle qui permet d’assurer une interopérabilité sans faille entre les différents outils et acteurs.  

 

De quelle expérience marquante vis-à-vis des outils numériques pouvez-vous témoigner ? Quels bienfaits sur votre quotidien de praticien ? 

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