Clémence Hindy-François, anesthésiste-réanimateur, se confie sur sa spécialité

Clémence Hindy-François, anesthésiste-réanimateur à la clinique Marcel Sembat de Boulogne-Billancourt (92), se livre sur son métier et sa spécialité.

 

En exercice depuis 2009, Clémence Hindy-François a choisi de devenir anesthésiste-réanimateur pour suivre les traces de son père et pour exercer un métier dans lequel on “balaie les différentes spécialités médicales comme la cardiologie, la pneumologie, la neurologie, la gastro-entérologie etc...”. 

 

Le métier d’anesthésiste-réanimateur l’a aussi intéressée car il lui permet de prendre en charge des individus de toute tranche d’âge, même si elle apprécie particulièrement s’occuper des enfants grâce à sa spécialisation en anesthésie pédiatrique. 

 

Diplômée en réanimation de pathologies infectieuses, le Dr Hindy-François s’investit beaucoup dans la prévention des infections nosocomiales et des infections associées aux soins, en tant que Présidente du comité des infections nosocomiales de la Clinique Marcel Sembat de Boulogne-Billancourt, où elle exerce. 

Anesthésiste-réanimateur : un métier prenant et complet

 

Installée en libéral depuis 2015, cette Pionnière de la Communauté Doctolib travaille 4 jours par semaine répartis en 3 jours d’activité au bloc opératoire et une journée de consultation. En plus de son activité, le Dr Hindy-François travaille beaucoup en astreinte, une activité tardive qui l’occupe aussi le week-end pour pouvoir assurer la continuité des soins. 

 

Au total, elle affirme travailler en moyenne de ”7h45 à 20h [...] avec des sorties plus tardives en cas d’astreinte, plus un week-end toutes les 5 semaines”.

 

Un métier prenant qui ne s’arrête pas au bloc, et c’est tout l’intérêt de cette pratique qui permet de faire autre chose que… de l’anesthésie : notamment en exerçant aux urgences hospitalières, au SAMU, en gestion de la douleur et en soins palliatifs...

 

Dans l’activité d’anesthésiste-réanimateur, la consultation occupe une place centrale dans la pratique. En effet, selon Clémence Hindy-François, “l’anesthésiste-réanimateur est le médecin généraliste du bloc opératoire : tandis que le chirurgien opère le patient, l’anesthésiste doit gérer les problèmes cardiaques, respiratoires, hépatiques, tous les problèmes de santé du patient”. 

 

Une pratique médicale encore méconnue

 

Malgré la dimension passionnante et multi-spécialisée de la pratique d’anesthésiste-réanimateur, le Dr Clémence Hindy-François tempère “certaines choses qui ne vont pas dans le bon sens de l’évolution du métier d’anesthésiste-réanimateur, notamment la charge de travail administratif et comptable qui me prend de plus en plus de temps, et des difficultés relationnelles avec les patients”. 

 

La raison ? “L’anesthésie-réanimation est un métier assez méconnu, qui fait peur” et qui a un caractère obligatoire avant une opération chirurgicale : les patients ne comprennent pas toujours le bien fondé de la consultation et viennent souvent avec un manque certain de préparation ou de connaissance sur ce qu’est une anesthésie, souvent expliqué aux enfants par une piqûre qui ferait dormir.  

 

D’où l’importance de l’approche pédagogique auprès des patients, afin de leur expliquer l’intérêt de la consultation pré-opératoire, mais aussi de la présence de l’anesthésiste auprès du patient pendant et après l’opération. Cela passe notamment par un meilleur partage des informations et des bonnes pratiques pour que la consultation se déroule dans les meilleures conditions. 

 

Comment la digitalisation des outils facilite son quotidien

 

Clémence Hindy-François a connu Doctolib à son arrivée à la clinique Marcel Sembat en janvier 2015, où tous les praticiens utilisaient déjà l’agenda en ligne : “un collaborateur Doctolib était venu m’assister pour installer l’application, me la paramétrer, me prendre en photo pour créer mon profil : la mise en œuvre était «clé en mains».” 

 

Son utilisation de Doctolib a d’ailleurs beaucoup évolué avec la crise sanitaire : “Je ne m’étais jamais posé la question de faire de la téléconsultation, nous n’en avions d’ailleurs légalement pas le droit, mais cela a changé avec la crise sanitaire.” Une solution qui a fait ses preuves pour le médecin, qui reçoit dorénavant 50 % de ses patients en téléconsultation via l’application Doctolib installée sur son ordinateur. 

 

La téléconsultation a d’ailleurs eu un impact positif sur sa qualité de vie : “C’est assez confortable et j’en suis satisfaite malgré certains aléas techniques. Ma journée de consultation étant le mardi, je suis en téléconsultation chez moi jusqu’en début d’après-midi, ce qui me permet de récupérer ma fille à l’école et de déjeuner rapidement avec elle avant d’aller à mon cabinet.”

 

Au-delà de l’agenda en ligne et de la téléconsultation, l’adressage a une véritable utilité pour elle, qui lui “permet de prendre rendez-vous chez un confrère, ce qui est bien pratique”.