Crise sanitaire : 84 % des hospitaliers en proie à l’épuisement

Anxiété, manque d’énergie voire épuisement, les soubresauts de la crise de la Covid-19 n’épargnent pas le personnel hospitalier selon une enquête IFOP de juin 2021, réalisée pour la Mutuelle Nationale des Hospitaliers (MNH) auprès de 3 718 professionnels de santé. Découvrez les chiffres marquants de l’enquête et nos conseils pour plus de bien-être au travail dans notre guide “Épuisement professionnel : retrouver un juste équilibre.

 

Le personnel de “première ligne” épuisé par la gestion de la crise sanitaire

 

L’enquête de l’IFOP révèle que les actifs et les décideurs du domaine hospitalier évaluent leur niveau de santé au même niveau que l’ensemble des actifs français : “63 % s’estiment en bonne santé psychologique, 60 % en bonne santé physique, environ un quart ne s’estime ni en bonne ni en mauvaise santé, et 13 % s’estiment en mauvaise santé.”

 

Cependant, les étudiants hospitaliers accusent le coup de la crise : ils sont seulement 47 % à se déclarer en bonne santé psychologique, et 45 % en bonne santé physique. 55 %  des étudiants hospitaliers affirment également que la crise de la Covid-19 les a affaiblis moralement, alors que cette proportion s’élève à 32 % chez l’ensemble des actifs français. 

 

Les conséquences de la crise sanitaire sur les étudiants hospitaliers sont indiscutables, mais elles n’épargnent pas non plus l’ensemble des hospitaliers en activité. L’enquête de l’IFOP pour la MNH révèle que le personnel en “première ligne” est affecté par de nombreux troubles : 

 

  • 93 % des étudiants et 85 % des actifs ont été confrontés au stress, contre 60 % des Français ;
  • 89 % des étudiants et 84 % des actifs ont été confrontés à l’épuisement, contre 57 % des Français ;
  • 88 % des étudiants et 85 % des actifs ont été confrontés au manque d’énergie, contre 65 % des Français ;
  • 78 % des étudiants et 77 % des actifs ont été confrontés à l’anxiété, contre 52 % des Français. 

 

Sur le fil du burn-out, 36 % du personnel hospitalier se dit désormais plus préoccupé par sa santé physique et 38 % par sa santé psychologique par rapport à la situation d’avant-crise : déjà en 2019, près d’un médecin sur deux souffrait d’épuisement professionnel, selon une étude de l’Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (APHM).

 

Un été pour déconnecter

 

Les remèdes au surmenage sont bien connus de tous, d’autant plus par les professionnels de santé : déconnecter pour mieux se retrouver. 

 

Ainsi, 80 % des répondants se sont tournés vers le sport pour préserver leur santé psychologique, 60 % ont pris du temps seul, et 76 % ont passé du temps avec des proches. La nature a également ses vertus : 78 % des répondants en ont profité pour s’y ressourcer. 

 

La prise de congés a été une solution plébiscitée pour 81 % du personnel hospitalier qui a répondu à l’enquête, avec pour seuls objectifs : “prendre du repos et débrancher du quotidien” (37 % des répondants), ou encore “revoir des amis et créer du lien social” (24 %). 

 

Si la mise en lumière de cette étude de l’IFOP a surtout concerné l’hôpital, l’exercice libéral n’est pas en reste : selon une étude de la DREES, deux tiers des médecins généralistes libéraux déclarent travailler en moyenne 54 heures par semaine, les exposant eux aussi aux risques du surmenage. Découvrez dans notre guide “Épuisement professionnel : retrouver un juste équilibre” des conseils pour plus de bien-être dans votre pratique.